15 de maio de 2007

Perec en deux temps

Le roman "Les Revenentes" (1972) - oui, ça s’écrit comme ça, histoire de faire chier les puristes - est parmi les lipogrammes les plus connus de Perec. En voilà mon passage préféré:

« C’est le réel. Le spleen me prend et me berce. Je rêve de mes terres d’Ellesmere. Ses mers et ses grèves, et les pétrels, et les tempêtes. Se déprendre ! Être en mes terres ! Et cette netteté céleste que l’éther reflète, et le grès des crêtes et le blé des prés ensemencés dès septembre ! Et les terres émergées des Égéens et les temples d’Éphèse ! Thélème clémente : reprendre Sceve et Stern, et Mersenne, et Wegener!… »
(G. PEREC, Romans et Récits, Le Livre de Poche, Paris, 2002, p. 578)
* * *

De fait, présenter une traduction du fragment ci-dessus, ce n'est pas une mince affaire. Faute de le faire, je vous présente ici un petit extrait d'un texte que j'ai fait sous l'influence de Perec. J'ai choisi le lipogramme en "a", qui est sans nul doute la contrainte correspondant en portugais au choix de la voyelle "e" en français.

NADA PASSA (fragment)
“Nada passa...”, ralha a canalha amarga! Cada palavra, tacanha arma: bala alada, adaga clara, tara casta. Tamanha a arca: palha alva, cascas da Carta Magna, lama da vaga da mata, carcaças nacaradas, a chama da sarna! Ah, a canalha traz para a trama a nata da safra: “Nada passa”.
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(Un petit clin d'œil à mes amis lusophones: eis meu primeiro e derradeiro lipograma em "a". O trecho não é uma tradução, mas é invejado de Perec, é claro).

Um comentário:

young vapire luke lestat disse...

Não conhecia seu blog , ADOREI !!!!!!!
voltarei sempre.

abs:Lukkas Sakssida