21 de fevereiro de 2009

Variations Brandão

J’aime bien les défis ratés d’avance. L’impossible ne chante pour moi que de la douce musique des poèmes difficiles à traduire.

Mon ami José Carlos Mendes Brandão, poète et romancier brésilien, a écrit cet ascétique haïku :

O arco-íris
atrás das grades
chora sobre a cidade.

Je vous en propose en français cinq versions:


Version rangée [#1]

L’arc-en-ciel
derrière les grilles
pleure sur la ville.


Version assortie [#2]

L’arc-en-ciel
au-delà des grilles
pleure sur la ville.


Version surréaliste [#3]

L’arc-en-ciel
derrière les barreaux
pleure sur mon chapeau.


Version surréaliste franco-brésilienne [#4]

L’arc-en-ciel
derrière les barreaux
pleure sur mon chapéu.


Version surréaliste stricto sensu [#5]

L’arc-en-larmes.

2 comentários:

José Carlos Brandão disse...

O arco
em lágrimas.

Voilà.

Sônia Brandão disse...

Gostei da sua atitude diante dos desafios com a palavra na poesia/tradução.
Um abraço.