J’aime bien les défis ratés d’avance. L’impossible ne chante pour moi que de la douce musique des poèmes difficiles à traduire.
Mon ami José Carlos Mendes Brandão, poète et romancier brésilien, a écrit cet ascétique haïku :
O arco-íris
atrás das grades
chora sobre a cidade.
Je vous en propose en français cinq versions:
Version rangée [#1]
L’arc-en-ciel
derrière les grilles
pleure sur la ville.
Version assortie [#2]
L’arc-en-ciel
au-delà des grilles
pleure sur la ville.
Version surréaliste [#3]
L’arc-en-ciel
derrière les barreaux
pleure sur mon chapeau.
Version surréaliste franco-brésilienne [#4]
L’arc-en-ciel
derrière les barreaux
pleure sur mon chapéu.
Version surréaliste stricto sensu [#5]
L’arc-en-larmes.
2 comentários:
O arco
em lágrimas.
Voilà.
Gostei da sua atitude diante dos desafios com a palavra na poesia/tradução.
Um abraço.
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